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Comment le Dr Bryan Morse et notre équipe scientifique responsable des ressources prend en charge la conservation des algues marines
La plupart des gens savent que les océans couvrent 71 % de notre planète, mais ce que l’on sait moins, c’est que 50 % à 80 % de toute la vie sur Terre habite dans les écosystèmes marins. Par conséquent, presque toutes les entreprises du monde ont un impact sur le bien-être de ce biome immense et essentiel. Que les entreprises soient une force pour la durabilité ou non dépend des actions qu’elles entreprennent en cours de route.
En 2015, tous les États membres des Nations Unies ont adopté le Programme de développement durable à l’horizon 2030. Ce document comporte 17 objectifs de développement durable, qui constituent un appel urgent pour que tous les pays travaillent dans le cadre d’un partenariat mondial à des enjeux tels que la pauvreté, la santé et l’éducation, et travaillent à réduire les inégalités, tout en luttant contre le changement climatique et en préservant la vie sur terre et sous l’eau. Un important objectif de développement durable des Nations Unies qui se rapporte directement à notre entreprise est l’objectif no 14, « Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable. »
Depuis ses débuts, Algues Acadiennes Limitée valorise les habitats intertidaux où poussent des algues sauvages comme l’ascophylle noueuse Ascophyllum nodosum (communément appelée fucus) et elle fait un effort concerté pour promouvoir les méthodes de conservation des algues et de l’eau. Si nous avons connu un tel succès, c’est en partie grâce aux efforts de notre incroyable équipe scientifique responsable des ressources. Récemment, nous avons eu la chance de parler avec le Dr Bryan Morse, scientifique responsable des ressources chez Algues Acadiennes, pour connaître son point de vue sur la façon dont notre entreprise travaille à la conservation et au maintien des ressources et des écosystèmes marins.
Comment votre travail contribue-t-il à atteindre l’objectif 14 de développement durable des Nations Unies?
Le rôle de l’équipe scientifique responsable des ressources est de connaître l’état de la ressource Ascophyllum nodosum dans toutes les zones exploitées par les Algues Acadiennes. En connaissant la biomasse et l’étendue de la ressource, et en la suivant dans le temps, nous pouvons toujours avoir une bonne idée de la quantité que nous pouvons récolter de façon durable et nous assurer que cet habitat unique est approprié pour la faune qui y vit.
En confirmant que nous ne récoltons que la bonne quantité d’algues, nous savons que l’Ascophyllum nodosum, une ressource hautement productive et à croissance rapide, se rétablira rapidement, et ce sera comme si nous n’avions jamais été là. Ce faisant, nous pouvons être fiers d’atteindre l’objectif de développement durable no 14 des Nations Unies en nous assurant que notre entreprise n’a pas d’impact à long terme sur la communauté intertidale où nous récoltons. Nous avons récemment publié un article révisé par des pairs sur les ressources d’ascophylle dans l’Est du Canada après deux décennies de récolte commerciale, et nous n’avons constaté aucune diminution significative de la biomasse au cours de cette période.
Qu’aimeriez-vous que le grand public sache au sujet de votre travail sur la Science des ressources?
L’équipe scientifique responsable des ressources est le lien entre l’entreprise et l’environnement! Nos neuf membres sont sur le terrain pour évaluer l’état de la ressource Ascophyllum nodosum avant, pendant et après la récolte. Nous sommes également les premiers à être informés lorsque surviennent des événements inusités tels que des tempêtes ou des dommages causés par la glace, et nous ajustons alors les taux de récolte dans les zones touchées afin de garantir que la ressource puisse se rétablir rapidement.
L’équipe de la Science des ressources souhaite également toujours en apprendre davantage sur l’Ascophylle noueuse! Nous entreprenons des projets de recherche originaux, analysons les données et publions nos résultats dans des revues internationales spécialisées évaluées par des pairs. Cela nous permet d’en savoir plus sur la croissance, la reproduction, le recrutement et la productivité de la ressource que nous gérons. Vous pouvez consulter notre publication la plus récente sur la productivité de l’Ascophyllum nodosum ici!
Le grand public a-t-il des idées préconçues au sujet du travail d’Algues Acadiennes?
Je pense que la plus grande idée fausse que le public a au sujet des Algues Acadiennes entoure le processus de récolte. Les gens ne connaissent généralement pas tout le travail que nous entreprenons pour nous assurer que la récolte est durable et qu’elle respecte toutes les règles de récolte du gouvernement et celles que s’impose notre entreprise.
L’équipe de la Science des ressources déploie beaucoup d’efforts pour connaître la ressource dans chaque région et bail où nous récoltons. Nous connaissons la superficie de chaque herbier, son potentiel de récolte et l’état de la ressource Ascophyllum nodosum dans chaque secteur.
À partir de ces données recueillies, nous pouvons calculer la quantité totale récoltable d’Ascophyllum nodosum et conseiller les gestionnaires de ressources sur la quantité qu’ils peuvent récolter de façon durable pour une année donnée. Au Nouveau-Brunswick, cela représente 17 % de la quantité totale récoltable, et en Nouvelle-Écosse, elle représente 20 ou 25 % selon la région.
Ce que je veux que les gens sachent, c’est que nous n’envoyons pas les pêcheurs récolter tout ce qu’ils peuvent. Il faut beaucoup de science, d’efforts et de bonne gestion pour maintenir une récolte durable.
Quels nouveaux procédés et quelles innovations aident l’équipe de la Science des ressources à tenir compte des écosystèmes côtiers et à les protéger?
L’équipe de la Science des ressources fait bon usage de la technologie actuelle pour s’assurer que les données que nous recueillons sont de la plus grande qualité. Qu’il s’agisse de cartographier les herbiers sur de vastes zones à l’aide d’images satellites multispectrales à haute résolution, d’observer des herbiers spécifiques de manière très détaillée avec la caméra multispectrale de notre drone ou de conserver la trace de la pléthore de données de terrain conservées dans une base de données SIG en ligne et mobile, nous ne ménageons aucun effort.
Tous ces éléments nous permettent de créer une image détaillée de la ressource, de partager les données en temps réel avec l’ensemble de notre équipe scientifique et d’améliorer notre efficacité globale, ce qui nous permet de recenser davantage de bancs d’Ascophyllum nodosum chaque saison!
Quels processus d’évaluation des algues marines sont appliqués uniformément à l’échelle des Algues Acadiennes?
Dans l’ensemble, le travail effectué par l’équipe de la Science des ressources dans toutes les régions suit les mêmes éléments de base. Cartographie des herbiers à l’aide de photos aériennes, de photos satellites ou de drones, puis travail sur le terrain pour déterminer la possibilité de récolte, la biomasse et l’étendue des herbiers.
Chaque année, nos scientifiques responsables des ressources travaillent au Plan d’exploitation en étroite collaboration avec les gestionnaires de la récolte afin de s’assurer que la ressource Ascophyllum nodosum est toujours en excellente condition.
Quel est votre meilleur souvenir lié au travail sur le terrain?
Mes moments préférés sont ceux où je peux partager la beauté et la splendeur de l’environnement marin avec quelqu’un qui ne l’a jamais vu auparavant. Cela m’est arrivé plusieurs fois, mais ce que je préfère chaque année, c’est lorsque j’emmène pour la première fois un nouvel étudiant sur le terrain.
Nous engageons généralement des étudiants en biologie marine qui sont en deuxième ou troisième année de leur diplôme de premier cycle. À ce stade, ils ont probablement suivi plusieurs cours sur l’environnement marin, les marées, la zone intertidale et la diversité des espèces, mais ils ont peu d’expérience de terrain. Ainsi, en allant sur l’eau avec eux et en explorant la zone intertidale à marée basse, ils ont l’occasion d’observer directement la diversité des macroalgues et des invertébrés. De plus, il y a toujours une chance que nous apercevions des mammifères marins lorsque nous nous déplaçons en bateau entre les sites d’échantillonnage!
C’est formidable de voir les étudiants combiner leurs connaissances théoriques avec cette expérience, et je suis toujours ravi de partager ce que je sais sur l’environnement marin et de répondre à leurs questions.
Donnez-nous un exemple d’un moment où vous avez su que votre travail comptait vraiment pour faire avancer les choses?
Il y a quelques années, l’équipe de gestion des ressources voulait utiliser une plage privée dans un secteur du Nouveau-Brunswick pour la récolte d’Ascophyllum nodosum. Après avoir approché le propriétaire foncier, nous avons constaté que cette personne avait une mauvaise perception de la récolte d’algues. Cependant, il semblait que ses préjugés étaient fondés sur certains malentendus communs, car lui et sa famille étaient de nouveaux résidents d’été dans la région et ils ne connaissaient pas bien la baie de Fundy. L’équipe de gestion des ressources a estimé que ce propriétaire foncier était intéressé à en apprendre davantage sur Algues Acadiennes et j’ai donc pris rendez-vous avec lui.
Au cours de la petite rencontre, nous nous sommes assis sur leur terrasse avec vue sur l’océan, en buvant de la limonade, et j’ai expliqué ce que nous faisons aux Algues Acadiennes et les produits que nous fabriquons. J’ai également précisé le rôle de l’équipe scientifique responsable des ressources dans la récolte durable de l’Ascophyllum nodosum. Nous avons discuté de la cartographie des herbiers, de la mesure de la biomasse, de la récolte de 17 % de la ressource Ascophyllum nodosum disponible, puis nous avons parlé des marées, de l’environnement intertidal et des organismes qui y vivent.
À ce moment-là, ils étaient satisfaits de la façon dont Algues Acadiennes gère la récolte et nous ont donné la permission d’utiliser leurs terres, mais ils étaient tellement intéressés à en apprendre davantage que nous avons passé l’heure suivante dans la zone intertidale à examiner les algues, à retourner les roches à la recherche d’invertébrés. Un groupe de leurs voisins se sont même joints à nous, et tous les enfants ont tenu un petit concours pour savoir qui trouverait le plus gros crabe vert.
C’était formidable d’expliquer à ce groupe de personnes le rôle que joue la science dans la récolte de l’Ascophyllum nodosum, mais peut-être plus important encore, cela a suscité leur enthousiasme à l’endroit de l’environnement marin et de sa conservation.
Vous voulez en apprendre davantage sur la façon dont le travail du Dr Bryan Morse et de notre équipe de scientifiques chargés des ressources contribue aux méthodes de conservation de l’eau dans le monde? Consultez notre page sur la Science des ressources pour voir comment nous assurons l’avenir des algues marines.
Pour en savoir plus sur la Science des ressources
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