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How Acadian's Seaweed Harvest Machine Prioritizes Sustainability and Overcomes Labour Shortages

Comment la récolteuse d’algues des Algues Acadiennes permet d’assurer la viabilité tout en composant avec les pénuries de main d’œuvre

Par Acadian Seaplants Limited, Durabilité, le 26 octobre 2022

Au cours des quarante dernières années, chez les Algues Acadiennes, nous avons travaillé d’arrache-pied pour rester fidèles à nos principes de viabilité tout en étant parmi les premiers à avoir expérimenté avec des produits à valeur ajoutée qui favorisent la santé des plantes, des animaux et des humains. Nous avons constamment investi dans des méthodes de récolte viable des algues marines, notamment du goémon de roche ou de l’ascophylle noueuse (Ascophyllum nodosum) pour en arriver à un équilibre entre la conservation et les activités commerciales de manière à soutenir à la fois les écosystèmes et les économies locales, et ce, en Nouvelle‑Écosse comme à l’étranger.

Nous avons réalisé ceci en grande partie grâce à notre équipe de scientifiques responsables de la ressource en algues qui a recueilli des données de grande qualité, grâce aussi à notre gestion proactive et à notre récolte responsable qui a recours à une technique axée sur la viabilité, c’est-à-dire la méthode du râteau et du bateau. Pendant des décennies, nos efforts nous ont permis de livrer d’excellents produits tout en soutenant les cueilleurs locaux et en entretenant dans les eaux côtières que nous exploitons une biomasse vigoureuse d’algues marines.

Naturellement, la récolte du goémon de roche est aussi touchée par ces mêmes pénuries de main-d’œuvre auxquelles fait face l’ensemble de la Nouvelle-Écosse. Une main-d’œuvre vieillissante et la difficulté de trouver une relève adéquate ont, depuis la pandémie, grandement limité notre bassin de cueilleurs capables de récolter la quantité d’algues nécessaire pour notre clientèle répartie dans le monde entier.

Notre solution? Nous avons décidé d’explorer le recours à une récolteuse d’algues qui aurait une faible incidence sur l’environnement pour les périodes de pénuries de main-d’œuvre, et si celles-ci persistent. Voici donc comment nous misons sur les leçons apprises dans le passé pour maintenir un approvisionnement suffisant d’algues récoltées de façon durable.

L’histoire des récolteuses mécaniques d’algues en Nouvelle-Écosse

La récolteuse mécanique que nous proposons n’est pas la première du genre à faire son apparition dans les provinces Maritimes. Les premiers cueilleurs industriels de goémon de roche sillonnaient les eaux côtières et coupaient à partir du crampon les longues frondes coriaces du goémon. Ils effectuaient ce travail manuellement à l’aide de râteaux dentelés aux bords tranchants. Les innovateurs, en revanche, avaient envie d’explorer d’autres méthodes de récolte.

Dès le début des années 1970, les producteurs d’algues marines ont tenté des expériences avec des récolteuses mécaniques, dont un premier modèle avec lame à va-et-vient associée à un convoyeur qui était utilisé pour prolonger la saison de récolte. L’ennui, c’est que ces premières machines pour récolter les algues ne pouvaient être utilisées que dans des eaux relativement abritées et leur efficacité de coupe était loin d’être optimale. Au cours de la prochaine décennie, des entreprises ont introduit la coupeuse à aspiration – de fabrication norvégienne – qui permettait d’accroître l’efficacité mais sans trop se soucier de la viabilité de la ressource.

À la suite de cette exploitation quelque peu effrénée, dorénavant, dans les parcelles d’exploitation du goémon de roche de la Nouvelle‑Écosse, seules sont permises les méthodes de récolte à l’aide d’un bateau et d’un râteau. Maintenant que la technologie et les méthodes commerciales préconisant la gestion viable des ressources ont réussi à satisfaire aux exigences environnementales, cela ouvre la porte à d’autres méthodes d’exploitation que celle du râteau et du bateau.

L’exploration des récolteuses mécaniques d’algues chez AA

À l’heure actuelle, il y a sur le marché deux principaux types de récolteuses mécaniques. Certaines font usage d’une lame à va-et-vient et d’un convoyeur, comme les machines utilisées en Islande et en Écosse. D’autres sont munies d’une tête tranchante circulaire comme les machines en usage dans l’État du Maine et en Norvège. Les deux types de récolteuses ont leurs avantages et leurs inconvénients, mais le modèle à tête circulaire permet de mieux contrôler la hauteur de la coupe de l’ascophylle (Ascophyllum nodosum). Cette méthode laisse une longueur de crampon suffisante pour assurer une bonne repousse dans les saisons subséquentes à la récolte.

Depuis 2017, l’entreprise Tidal Organics et nous-mêmes avons eu recours à des récolteuses mécaniques dans le cadre d’essais expérimentaux menés à petite échelle en Nouvelle‑Écosse. Nous utilisons aussi une récolteuse mécanique depuis 2016 dans l’État du Maine. Grâce aux données recueillies au fil des ans, nous sommes maintenant en mesure de lancer un essai de plus grande envergure dans les provinces Maritimes.

Sous la supervision du ministère des Pêches et de l’Aquaculture de la Nouvelle-Écosse, nous avons choisi de mener un essai de récolteuse mécanique dans la parcelle 6004 située sur la côte sud de la Nouvelle-Écosse. Les cueilleurs employés par les Algues Acadiennes utilisant le râteau et le bateau ont exploité et géré cette parcelle pendant des années. Cependant, en raison d’une pénurie de cueilleurs, nous avons dû déplacer les cueilleurs – qui nous restent et qui pratiquent la méthode du râteau et du bateau – vers une autre parcelle située à proximité dans le but de maximiser leurs efforts.

Pour mener cet essai avec la récolteuse mécanique, nous nous proposons de baser nos activités depuis les quais de la baie Jordan et de Lockport afin d’exploiter toute la parcelle avec la récolteuse mécanique. Le goémon de roche récolté de la parcelle 6004 sera transporté par camion jusqu’à Yarmouth pour y être séché au soleil ou encore il sera acheminé jusqu’à notre installation de production de 115 000 pi2 de Cornwallis Park (N.-É.). Là, le goémon récolté sera transformé en extrait utilisé en agriculture et vendu dans plus de 80 pays.

Maintenir la viabilité et de bons emplois

Même si nous avons hâte de voir les résultats de nos essais avec la récolteuse mécanique d’algues, nous sommes déterminés à rester fidèles à nos valeurs.

Nos scientifiques responsables des ressources ont réalisé une évaluation exhaustive de la biomasse qu’ils ont présentée au Ministère avant le début des essais. Dorénavant la biomasse de goémon de roche sera surveillée régulièrement pour veiller à sa bonne récupération après la récolte mécanique. Comme toujours, la conservation de la ressource en algues marines demeure d’une importance primordiale.

Au même titre, notre rôle dans les économies locales demeure aussi une de nos priorités. Nous aurons surtout recours à la méthode du râteau et du bateau lorsque la main-d’œuvre sera disponible afin d’assurer des revenus viables à nos cueilleurs un peu partout dans les provinces du Canada atlantique. Cependant, quand des pénuries de main-d’oeuvre frapperont nos côtes, nous ferons appel aux récolteuses mécaniques afin de continuer de livrer nos produits à valeur ajoutée à notre clientèle dans le monde entier.

Si vous avez des questions relativement à l’essai de récolte mécanique, faites-nous-en part en utilisant ce formulaire.

 

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